« Une fonction qui ne cesse d’évoluer » : un podcast dédié aux assistants

Non pas la profession, heureusement, mais bien l’appellation qu’on leur attribue. Quelle en est la raison ? Nous avons mené l’enquête dans notre livre « Goodbye assistant, hello professional? » et avons clarifié nos conclusions lors de notre podcast. Au cours du premier épisode, Xavier Taveirne s’est entretenu avec Linda Cappelle, autrice et CEO chez Bright Plus, de même qu’avec la gestionnaire de marketing Violaine Baeten. Découvrez ci-dessous un avant-goût des informations que contient notre livre.

En un quart de siècle, les secrétaires sont devenus les offices managers et assistants que nous connaissons aujourd’hui. D’assistant exécutif à une fonction nettement plus indépendante et responsable, en passant par un rôle plus coordinateur, l’appellation attribuée aux assistants a elle aussi évolué conformément à la profession. Et cette évolution n’est pas près de s’arrêter là ! De nos jours, les assistants se spécialisent toujours plus dans un domaine de prédilection bien défini et exercent en qualité de professionnels multilingues. Ne serait-il pas temps alors de rebaptiser la profession ?

« Ce n’est pas un hasard si le titre de notre livre “’Goodbye assistant, hello professional ?” s’achève par un point d’interrogation », affirme Linda Cappelle. « Nous souhaitons en effet mener un débat ouvert à tous. Chez Bright Plus, nous nous sommes essentiellement demandés si l’appellation d’assistant suffisait à exprimer le véritable rôle de cette fonction. »

D’où cette spécialisation de la fonction d’assistant tire-t-elle son origine ? « Les outils numériques contribuent à finaliser certaines tâches de façon plus efficace et effective », constate Linda. « À l’époque, la gestion d’agenda constituait l’une des tâches principales d’un assistant, mais aujourd’hui, la numérisation a permis aux managers de gérer facilement leurs propres rendez-vous. »

« Étant donné que l’époque des tâches exécutives est désormais révolue, d’autres enjeux sont entre-temps apparus. En tant qu’assistant, vous pouvez désormais constituer vous-même votre liste de tâches, sans compter les innombrables possibilités d’évolution qui s’offrent à vous. Cela dit, la maîtrise de nouvelles connaissances et d’aptitudes est nécessaire pour exploiter au maximum ce potentiel. »

Mais cette spécialisation est-elle toujours bienvenue au sein d’entreprises qui ont parfois besoin d’un candidat polyvalent ?

« L’un n’empêche pas l’autre. Il y aura toujours des offres d’emplois pour des fonctions d’assistants beaucoup plus élaborées et cela ne porte en rien préjudice. Dans les TPE et PME par exemple, les collaborateurs endossent très vite différents rôles. Les grandes entreprises ont plutôt tendance à embaucher des profils plus spécialisés. La meilleure façon de recruter dépend en réalité des ambitions du collaborateur, lesquelles doivent naturellement correspondre avec celles de l’entreprise. Un employé qui a la possibilité de refaçonner son poste et souhaite donc s’adonner au jobcrafting fera tout pour en tirer profit », conclut Linda.

Violaine Baeten, gestionnaire de Marketing, a suivi de près les évolutions de la profession d’assistant lorsqu’elle coécrivait les deux ouvrages précédents dédiés à cette fonction. Elle a récolté les témoignages de professionnels multilingues, de professeurs, d’étudiants et de managers afin de voir comment ils perçoivent cette évolution. De cette manière, Bright Plus a su identifier les compétences essentielles de cette fonction et s’est démarqué en tant que partenaire RH sur le marché actuel de l’emploi.

« Notre premier livre, paru en 2007, était consacré à la fonction classique d’assistant et concernait essentiellement les assistants personnels et les assistants en management. Ces bras droits assistaient leur manager bien plus qu’on ne le pense et possédaient franchement des talents multiples », affirme Violaine. « En 2013, nous avons écrit une deuxième version du livre, car nous avions remarqué que les fonctions classiques de la profession d’assistant cédaient peu à peu leur place à des fonctions spécialisées. Et le travail par projet prenait lui aussi de l’ampleur. Ces évolutions n’ont fait que s’intensifier depuis lors. Les assistants élaborent aujourd’hui des projets du début à la fin et reçoivent de plus en plus de responsabilités, l’accent étant mis sur l’apprentissage constant. »

Malgré les innombrables évolutions de la profession, l’on peine à trouver des assistants sur le marché de l’emploi, et cela génère ipso facto une véritable guerre des talents. « Il s’agit en partie d’un problème de nature quantitative dû au vieillissement et à la rétention des employés. Les baby-boomers partent peu à peu à la retraite et il y a tout simplement trop peu de jeunes disposés à reprendre le flambeau. Par ailleurs, les employés restent bien souvent ancrés au sein d’une entreprise et nuisent ainsi à la dynamique du marché de l’emploi », nous fait savoir Linda Cappelle. « À cela s’ajoutent les apriori sur les assistants que nous évoquons dans notre livre et souhaitons inclure au débat. Aujourd’hui, on continue malheureusement à mettre l’accent sur le rôle de soutien des assistants alors que nous savons très bien que ces collaborateurs contribuent à la stabilité de leur entreprise et possèdent dès lors énormément de possibilités d’évoluer. »

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la fonction d’assistant évolue constamment et c’est ce qui rend le job si passionnant. Le marché de l’emploi et la profession évolueront incontestablement au fil du temps. Envie d’en savoir plus ? Écoutez notre podcast ou commandez le livre « Goodbye assistant, hello proffesional? ».